L’ensemble des anecdotes présentées ci-dessous sont issues de discussions et témoignages de personnes de ma famille plus ou moins éloignées, rencontrées ici et là au cours de mes recherches. Ces récits ne constituent en aucun cas une généralité. Ils permettent juste de mieux comprendre la réalité d’époques révolues.
Rencontre amoureuse lors d’une période de détention
Cette histoire est celle de mon arrière-grand-oncle, Maurice TURPEAU parti sur le front en 1939 avec le 6ème Régiment de Génie dont il dépend. Le 22 mai 1940, en pleine débâcle de l’armée française, il est fait prisonnier à Neufchatel et est transféré peu de temps après au Stalag XVII A à Kaisersteinbruck en Autriche. Il y restera pendant 5 ans jusqu’à son retour dans ses foyers en octobre 1945. Au cours de sa captivité, Maurice travailla dans une ferme familiale située aux alentours du camp où il fut plutôt bien traité. Il y fit la rencontre d’une femme du nom de Marie Aloïsa KUSTERLE qui devint sa femme après guerre. Selon les dires familiaux, elle lui aurait permis de survivre pendant sa captivité en lui faisant notamment passer de la nourriture.
Dispute familiale
C’est une histoire qui se déroule en Charente-Maritime sous l’occupation allemande. Une histoire “horrible” comme il y a pu en avoir beaucoup à cette période. Un garçon âgé d’une vingtaine d’années s’étant engagé dans la résistance découvre que sa sœur travaillerait pour les Allemands et / ou aurait une liaison plus ou moins intime avec eux. À la libération, le jeune homme n’ayant pas accepté le comportement de sa sœur aurait décidé de lui infliger une punition redoutable. En compagnie de certains copains, il l’aurait traîné sur la place publique de la ville avant de la mettre à nu, de la tondre et de lui graver une croix gammée sur la tête. Suite à cette terrible humiliation la sœur aurait pris la décision de quitter la région et de couper tous liens avec son frère.
Quelques situations d’autrefois
“Je me souviens que mon grand-père m’avait dit que lorsqu’il allait à l’école avec sa sœur, ils se partageaient un œuf et avaient un morceau de pain chacun pour le petit-déjeuner”.
“J’étais enceinte et je n’avais pas de mari. À l’époque cela ne faisait pas. Ce n’était pas tolérable. Ma mère a donc insisté pour que je me marie avec mon cousin afin de ne pas jeter de déshonneur sur la famille. Chose que je fis bien malgré moi. Je peux vous dire que la cérémonie de mariage fut rapide. On repartit chacun de notre côté à la sortie de la mairie. “
La vie du voyage
“Quand on était petit, on ne restait pas 24h au même endroit, on prenait la roulotte et on changeait constamment de pays (expression pour indiquer un village autrefois). Dès que l’on arrivait dans un lieu on présentait notre carte de nomade à la mairie et 24h après on devait repartir.”
Wow, quelles anecdotes… L’histoire sur la dispute familiale m’a prise aux tripes !
Effectivement, la mémoire est importante, et il n’y a rien de mieux que les histoires racontées en vrai !