En feuilletant des registres notariés aux archives de la Charente, je suis tombé sur un acte qui a retenu toute mon attention. Il s’agit d’un testament rédigé en 1780 où une demoiselle veuve d’un maître écrivain fait le choix de léguer une partie de sa fortune à sa servante et aux pauvres de sa ville.
Le 31 juillet 1780, la demoiselle Jeanne DUSSÉ veuve PIVETEAU se trouvant au lit pour cause de maladie mais saine d’esprit, mémoire et entendement décide de faire venir le Maitre Michel RULLIER notaire royal à Châteauneuf pour recueillir ses dernières volontés.
Elle déclare faire don et donation à Françoise VIAUD (fille de Jacques), actuellement sa servante, la somme de 72 livres en argent effectif à prendre sur les plus clairs de ses biens et ce immédiatement après son décès arrivé. Je ne sais pas réellement ce que peuvent valoir 72 livres en 1780 mais je présume que cela représente une belle somme d’argent pour une servante.
Elle déclare également faire donation à demoiselle BALLAY sa nièce épouse de Maitre MANAY, notaire royal et procureur demeurant la paroisse de Saint Coutant le Grand, de douze de ses meilleures chemises. Et le surplus de toutes ses autres chemises et hauts servant à l’usage de sa personne, elle veut et entend qu’elles appartiennent et soient partagées par égales portions c’est-à-dire par tierce partie entre la ditte Françoise VIAUD, Marie TEXIER fille lingère et la nommée MONGET femme de Pierre LAGARDE débitant de tabac demeurant en cette ville de Chateauneuf.
Elle déclare également faire donation aux pauvres de la ville de Châteauneuf la somme de 50 livres également à prendre sur les plus clairs de ses biens pour leur être distribués immédiatement après son dit décès.
Après quelques recherches, j’ai découvert que Madame DUSSÉ veuve PIVETEAU décéda le 28 octobre 1780 soit quelques mois seulement après le testament et fut inhumée au cimetière de Châteauneuf. Elle avait 84 ans.
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