Des parrains et marraines pas comme les autres !

par | Août 17, 2019 | Deux-Sèvres, Mes ancêtres à travers les archives

Les parrains et marraines étaient généralement choisis parmi les plus proches membres de la famille. Mais pas toujours, comme j’ai pu le voir dans plusieurs cas.

Les enfants de Jacques TURPEAU et de sa femme Jeanne SENNELIER :

Un sacristain comme parrain : un choix anodin ?

Leur seconde fille, à sa naissance en 1752 reçoit comme parrain Gabriel MOURY, un sacristain de l’église de Pamproux. Choix anodin ? Je ne pense pas vraiment au vu du passé religieux de la mère des enfants. En effet, celle-ci était de confession protestante et a dû abjurer sa foi pour se convertir au catholicisme le 28 juin 1750 afin de pouvoir épouser Jacques TURPEAU le 7 juillet suivant. Et qui était entre-autre présent lors de cette abjuration : un certain Gabriel MOURY. J’ai bien l’impression qu’il s’agit d’un moyen utilisé par l’église pour maintenir les anciens protestants dans la religion catholique.

Un parrain de prestige pour l’un des fils !

En 1758, leur fils Jean reçoit à sa naissance comme parrain Maitre Pierre-François CHAIGNEAU, le fils d’un huissier. Sa marraine n’est autre que la belle-sœur de ce dernier. Elle est elle-même la fille d’un tailleur d’habits de la paroisse de Pamproux. Du coup, je viens à me demander pourquoi un “simple laboureur” comme Jacques aurait décidé de demander à des personnes d’un rang plus élevé dans la société de devenir le parrain et la marraine de son fils. Sûrement pour lui assurer un meilleur avenir je présume. Peut-être même que Jacques travaillait en tant que laboureur pour le sieur CHAIGNEAU et que ce dernier étant satisfait de son travail accepta le rôle de parrain. Quoi qu’il en soit, j’imagine qu’il s’agit d’un privilège pour le couple, les parrains et marraines ayant une place importante dans la vie d’autrefois. A noter que le petit garçon connaîtra un destin bien différent de son père. Il quittera la paysannerie pour accéder au métier de menuisier dans la ville de Saint-Maixent.

L’un des fils de Jean TURPEAU et de sa femme Magdelaine DESMIER

Un parrain de choix pour Jean-René !

Jean René est le fils de Jean TURPEAU et de Magdelaine DESMIER. Il est baptisé le 28 juillet 1738 en la paroisse de Sainte-Eanne. Il reçoit les prénoms de son parrain : Jean René FERRUYAU, qui semble être le fils de Guillaume FERRUYAU sieur du Soucy (probablement hameau de la paroisse voisine de Soudan). Le père du nouveau-né semble côtoyait des personnes “importantes” de la paroisse car il est lui même au service de Maitre Jean BRIAULT, fermier de la prévôté. Ce dernier a un rôle important. Il est en charge de percevoir la recette des impôts royaux.

L’une des filles de Jean-René TURPEAU et de sa femme Jeanne TOUCHEAU

Des parrains et marraines de hauts rangs !

Thérèse Françoise TURPEAU est la fille de Jean-René TURPEAU et de Jeanne TOUCHEAU. Elle est baptisée le 7 août 1779 en l’église de Sainte-Eanne et reçoit comme parrain et marraine Monsieur Joseph Gabriel NOSEREAU et demoiselle Thérèse Gabrielle NOSEREAU. Le premier n’est qu’autre que le fils de Maitre Joseph Marie Jean NOSEREAU, conseiller du roi, lieutenant général de la sénéchaussée et du siège royal de la ville de Saint-Maixent. Il s’agit d’une personne incontournable de la région pour son temps de par son statut et comme l’atteste le nombre de personnes notables présentes lors de son inhumation le 25 octobre de la même année dans l’église Saint-Léger de Saint-Maixent. À savoir que Jean René TURPEAU est l’un des bordiers de Sieur NOSEREAU. Pour la marraine, je n’ai pas trouvé de précisions mais il est fort probable qu’il s’agisse d’un membre de la même famille.

Cette photo est publiée sous la licence CC-BY-NC-SA 2.0 Creative Commons .

Source de la photo : https://www.geneanet.org/gallery/?action=detail&id=6972218&individu_filter=NOSEREAU&rubrique=monuments

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